Ma Stella

Bon, je suis désolé d'avance mais aujourd'hui je vais un peu plomber l'ambiance. Seulement, j'ai besoin et envie d'en parler un peu. Mon toutou, ma Stella est parti cette nuit. C'était le moment, c'était l'heure, elle avait 17 ans, elle souffrait et c'est mieux qu'elle nous ai laissé. Mais je dois bien l'avouer tout de même, bah, ça me fait mal.
Je vois d'ici venir les réactions de certain qui ne comprendront peut être pas pourquoi et comment on peut s'attacher comme je m'étais attaché à cette chienne. Je vais donc vous expliquer un peu comment je percevais cette relation avec mon toutou.

Stella, photo prise il y a un an environ.



Pour commencer, elle a rejoint notre famille quand j'avais 5-6 ans, peu de temps après mes parents se sont séparés et c'est mon père qui l'a gardé, à notre grand regret pour mon frère, ma mère et moi. Seulement nous vivions en ville, sans terrain, lui était parti à la campagne il était donc naturel qu'elle parte avec.

Elle aura connu tous mes secrets de petit garçon puis d'ado paumé, c'est un peu (beaucoup ?) cliché mais c'est vrai. Ca parait stupide dis comme ça, mais sur le moment on ne se rend pas vraiment compte qu'on est en train de se confier à son toutou parce quand on a une dizaine d'année même pas, qu'on est un petit garçon ça se fait tout seul, naturellement et ça nous parait normal (et ça me parait toujours normal d'ailleurs). Puis quand on est ado on a été habitué depuis l'enfance à faire comme ça sans en plus, contrairement à si on se confiait à un proche, avoir la peur d'un quelconque jugement. Alors oui, elle aura écouté beaucoup de mes confidences, beaucoup de mes états d'âme, rarement bien compliqué puisque j'étais enfant ou ado mais je pense quand même que ça a été quelque chose d'important pour moi. Elle a essuyé beaucoup de mes larmes d'enfant et d'ado.

Je me souviens aussi des balades que je faisais avec, gamin, je revenais toujours épuisé et elle prête à repartir !  ^^ Elle était toujours devant, je devais m'accrocher pour la suivre. Puis j'ai grandi, j'avais moins de mal à la suivre, elle était toujours devant mais j'étais moins loin derrière elle et quand nous revenions elle était plus fatigué que quand j'étais enfant. J'avais une certaine fierté dans ces moments là, je devenais "un grand", mon toutou ne m'épuisait plus. Ado nos balades était plus rare, j'allais moins souvent chez mon père, mais c'était toujours important pour moi, nos promenades se changeait souvent en courses effrénées d'ailleurs, qu'elle gagnait évidemment. Et puis le temps faisant son effet, elle était derrière moi lors de nos sorties. J'ai ralentis le pas pour la laisser passer devant moi, je la voulais en tête, me montrant le chemin. Et puis j'ai fini par arrêter ces balades, non parce que j'étais lassé mais parce que ça la faisait beaucoup forcer, les dernières années elle était atteinte d'arthrite, autant vous dire qu'effectivement, les balades étaient douloureuses pour elle, et pourtant elle essayait quand même de me suivre quand je partais faire un tour. Alors dans ces moments là, je m'arrêtais, m'asseyais à coté d'elle, la serrais fort et enfouissais mon visage dans son pelage.

Mon seul regret aura été de ne pas l'avoir revu avant qu'elle s'en aille, je ne suis pas allé chez mon père depuis plusieurs mois. J'aurai voulu la prendre dans mes bras une dernière fois, lui dire à quel point je l'avais aimé et comme elle avait été importante dans la vie du petit garçon, de l'ado et enfin du jeune homme que je suis devenu, ça peut paraître ridicule pour certain mais je pense que quelque part elle a participé à faire le jeune adulte que je suis.

Je pense que pendant longtemps encore, quand j'irai faire un tour, je verrai ma Stella courir devant moi.

6 commentaires:

  1. Mais non ! ça n'a rien de ridicule. Certes, il faut avoir connu ça pour comprendre vraiment, mais comme c'est mon cas, et à l'Homme aussi, bah je sais ce que ça fait.
    Tu as eu de la chance d'avoir une Stella, et elle a eu la chance d'avoir une belle vie..
    J'espère bien qu'elle passera encore de nombreuses années à courir devant toi, elle qui est devenue un de ces souvenirs d'enfance qui méritent d'être précieusement conservés !
    Et hauts les coeurs, moussaillon!

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    1. Merci, c'est agréable de voir que je ne suis pas le seul à m'accrocher à mes animaux de compagnie ^^
      Et oui, hauts les coeurs, tu as raison !

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  2. Je comprends aussi que ça puisse faire mal (j'ai perdu 3 animaux de compagnie depuis que je suis toute petite et il y a toujours un manque, ils sont tous irremplaçables), on s'y attache très vite à ces petites bêtes... Courage !

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  3. C'est un très bel hommage que tu lui rends... Je suis sûre qu'elle savait à quel point tu l'aimes, les animaux ont un sixième sens pour ça ! Courage John et n'oublie pas qu'elle sera toujours à tes côtés dans tes souvenirs. A bientôt.

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  4. Personnellement, ta relation est loin d'être ridicule. Je pense que les animaux qui nous tiennent compagnie tout au long de notre vie, même s'ils ne parlent pas, sont des êtres à pars entière comme le sont nos parents, nos frères et sœurs, etc. Il m'arrive souvent de me dire que même si mon chat est gonflant à certains moments, et bien il est présent, il fait que je suis moins seule. Tous les animaux que j'ai eu ou presque, ont énormément compté pour moi, et ça a toujours été un déchirement lorsque j'ai du m'en séparé ...

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  5. comme je t'ai dit mon cher et tendre grumeau, c'est normal, c'est pas ridicule, t'es sensible, et je préfère avoir une moitié sensible plutôt qu'un gros macho qui s'en fout ou qui me cache ce qu'il ressent lorsqu'il va mal, je suis de tout coeur avec toi.

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